Publié le 18 Août 2022
Les données dont disposent à l’heure actuelle les professionnels de l’immobilier ne permettent pas d’envisager un futur proche radieux pour le marché du résidentiel. En effet, la hausse des prix, la hausse des taux d’emprunt combinée aux taux d’usure, l’inflation grandissante et la réglementation énergétique sont les indicateurs d’une activité en recul. Explication.
Hormis quelques exceptions, le foncier sur le territoire est une donnée qui augmente. Un peu partout en France, les prix continuent de s’envoler post-pandémie, même si la tendance était déjà fortement à la hausse. A ceci s’ajoute une réalité d’emprunt bousculée pour les ménages même aisés car les taux augmentent et les acceptations de dossiers sont freinés par le taux d’usure mis en place la Banque de France pour encadrer les bonnes pratiques des établissements bancaires. Un cocktail peu favorable pour les potentiels acquéreurs qui doivent repenser leur projet avec ces informations.
Bien que les Français continuent de voir le marché de l’immobilier comme un bel investissement, et sont très favorables à l’accession à la propriété, les nouvelles mesures en termes de règlementations énergétiques tendent à présenter de nombreuses difficultés. La RE2020 pour les nouvelles constructions ou la pénalisation des passoires thermiques, imposent aux ménages de composer financièrement et d’inclure ces données dans leur projet, réduisant ainsi leur budget initial. Un mal nécessaire dans le défi climatique auquel nous devons faire face mais qui implique d’importants sacrifices à l’instant T.
Toutes ces indications prouvent que la tendance en recul de 2022 va continuer sur 2023 : baisse des transactions dans l’ancien et des constructions dans le neuf. Mais en même temps tous ces facteurs devraient entrainer une baisse des prix de l’immobilier estimée à 3% : un recul apprécié. Reste à savoir ce que sera 2024.