Publié le 18 Novembre 2022
Dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement d’agir en faveur du climat
à travers la loi Climat et résilience, être diagnostiqueur aujourd’hui reste un métier en forte mutation où il devient nécessaire de standardiser un panel de compétences étendues. Un métier certes en tension, mais qui reste un métier d’avenir.
La crise qui saisit les diagnostiqueurs ces derniers mois a été accentuée par cette prérogative du gouvernement de mener un audit énergétique obligatoire pour toutes les ventes de « passoires thermiques » (maisons individuelles ou biens détenus en monopropriété) de classe F ou G à compter du 1er janvier 2023. Face à la pression du Syndicat Interprofessionnel du Diagnostic de l’Immobilier, inquiet du manque de diagnostiqueurs formés pour répondre à cette demande, la loi a donc été repoussée en avril 2023. Le temps pour la profession de s’organiser et de standardiser certaines compétences afin de former de façon efficace et pérenne les diagnostiqueurs.
En effet, entre la réalisation d’un DPE et la proposition de recommandations pour la rénovation d’un bâtiment, le métier reste accordé sur un même savoir-faire à développer. Ce qui est plus compliqué à mettre en place dans la compétence d’audit, c'est le calcul et le chiffrage de travaux avec les conséquences et les connaissances requises à ce sujet pour proposer un audit de qualité. Tous ne sont pas formés et aguerris à la tâche, ce qui peut provoquer à terme des problèmes de légitimité. Mais la profession est confiante et se prépare aujourd’hui à faire face à cette vague de rénovation énergétique à venir qui passera par les diagnostiqueurs à n’en pas douter.